
Hausse des prix – baisse des rentes
Hausse des primes d‘assurance maladie, des loyers, et des prix des denrées alimentaires – la vie devient de plus en plus chère : d‘ici fin 2024, les retraités devront cracher l’équivalent d’une rente mensuelle supplémentaire pour subvenir à leurs besoins.
Les statistiques prouvent que les rentes AVS sont trop basses : La rente mensuelle moyenne s‘élève à tout juste 1800 francs. Si l‘on y ajoute les rentes du deuxième pilier, la moitié des personnes en Suisse perçoit une rente inférieure ou égale à 3439 francs. Une fois le loyer et la caisse maladie payée, il ne reste plus grand-chose pour vivre.
Ainsi, dans cette Suisse riche, la pauvreté guette un nombre croissant de personnes âgées. Le plus touchées sont les personnes seules, les personnes sans formation professionnelle supérieure, les migrants et les femmes. Les rentes des femmes sont inférieures de plus d‘un tiers à celles des hommes.
Le deuxième pilier fait partie du problème
Compléter les basses rentes de l‘AVS avec la caisse de pension est certes nécessaire actuellement, mais ce n’est pas une solution. Car le deuxième pilier est sexiste, inefficace et peu sûr.
Sexiste : alors que les femmes reçoivent des rentes presque égales à celles des hommes dans l‘AVS, elles en reçoivent un tiers de moins dans le 2e pilier.
Inefficace : un franc cotisé sur sept est dépensé dans l‘administration.
Incertain : les cotisations de retraite du deuxième pilier dépendent des spéculations sur le marché financier.
En ce qui concerne le deuxième pilier, deux choses augmentent en revanche sans cesse : le montant des cotisations et les bénéfices des prestataires (banque, assurances des caisses de pension).
Une AVS pour vivre
Contrairement à ce qu’affirment les adversaires de l’initiative, le financement de l‘AVS est assuré ! Dans les prochaines années, elle réalisera un excédent annuel d‘environ 3 milliards de francs. La fortune de l‘AVS atteindra 67 milliards de francs d‘ici fin 2030, soit 20 milliards de plus qu‘aujourd‘hui.
L‘AVS fonctionne selon le principe de la solidarité intergénérationnelle (les actifs financent les retraités) et redistribue les richesses : 90% des assurés reçoivent plus de l‘AVS qu‘ils n‘ont jamais cotisé. L‘AVS est ainsi notre seul pilier social : entre les générations, entre les sexes et par la redistribution des richesses.
Verser une 13e rente AVS, c’est la moindre des choses, et en même temps un premier pas vers son extension afin que l’AVS devienne une assurance qui permet aux rentiers de vivre !